ZENZILE // Ciné-Concert - Berlin
Zenzile, groupe habile et inclassable habille avec classe l'oeuvre de Walter Rutmann. Basée sur un espace-temps implacable, Berlin : La symphonie d’une grande ville vit au rythme des activités humaines tout au long d’une journée.
Après de multiples visionnages les cinq musiciens ont décortiqué, étudié, recherché et créé une partition instrumentale impeccable, nette, précise. Le dub originel des Angevins se fait parfois plus aérien et apaisé, parfois plus (kraut)rock. Les nappes synthétiques et les grooves de basses côtoient d'énergiques soli de guitares sur les implacables batteries métronomiques.
Le résultat est indiscutable et remarquablement cohérent.
ZENZILE

Vingt ans et des poussières au service d’une musique personnelle, matérialisés par dix albums (plus quelques hors séries) à la tenue exemplaire. Un parcours presque sans fausse note ponctué de précieuses rencontres (Jamika, Sir Jean, Tricky, Paul St Hilaire, Winston McAnuff, Vincent Segal...) qui contribuèrent à enrichir une œuvre initialement dépourvue de voix.
Car à l’origine de Zenzile était le dub, cette version instrumentale du reggae, invention de sorciers jamaïcains du son, truffée d’écho, de delay et de reverb. En compagnie de quelques autres (Im-provisators Dub, High Tone, Brain Damage...), Zenzile en a creusé les fondations en France, avec singularité. Son dub à lui, ample et cinématographique, est joué live, avec basse, batterie, claviers, guitare et saxophone. Au fil des ans et des disques, le groupe, tous ses sens en éveil, n’a cessé de faire évoluer le genre musical en allant fricoter du côté du rock (progressif ou pas), de l’électro, de la new wave, du funk-punk ou du krautrock. Jusqu’à presque totalement faire disparaître le dub sur l’album Elements (2017).