PHAON
L'enfant prodigue est de retour !
OK, on arrête de suite avec les jeux de mots douteux.
Phaon c'est quatre mecs créatifs, travailleurs et talentueux qui continuent de rouler leur bosse avec application dans la vaste plaine de la pop éthérée et lancinante. Après avoir fait voler l'Albatros, leur premier album, de ses propres ailes dans cette bonne vieille année 2020 où tout le monde a laissé des plumes, ils reviennent fignoler leur nouveau set sur scène et en profiteront pour mettre les derniers coup de pinceaux aux nouveaux morceaux. Une semaine de retrouvailles studieuses entrecoupée de quelques moments de rigolades en perspective.
Phaon

Phaon n’est pas un mythe. Il est tel Bambi dans les feux envoûtants d’une Auverland roulant à toute berzingue sur les routes sinueuses d’une pop-rock revêtue d’électro (Métronomy / BRNS / Camille / Dépêche Mode). Les synthés analo dépoussiérés sont tantôt délicats, tantôt sombres mais surtout savamment léchés, dignes d'une première toilette autonome sans l'aide maternelle d'un cervidé fraîchement disparu. Leurs brames, maniant les racines gréco-latines de l’hexagone, partent en puissance, décrassant les hanches, attisant les tympans par des structures élaborées. Les mélodies lumineuses se cabrent face à des textes plus sombres, aux multiples facettes. Ainsi, le quatuor expose ses premières ramures avec les morceaux Lidice, Sapho et Carambolage. C’est avec bienveillance et à la seule volonté de ses auteurs que Phaon dévoile ses sentiers obscurs excités par la lueur opaline d’une lune rutilante.